* Pixie *

6 septembre :

J’arriva tenant Pixie par les rênes, dans une petite carrière. Je n’aimais pas monter directement en extérieur et sauter directement des obstacles fixes.
Je n’avais pas mis directement mon gilet de cross, pour être plus a l’aise durant la détente dans la petite carrière.
Je dégarotta puis ressangla la ponette, avant de tirer ses antérieurs en avant pour éviter les plis de peau et de poil sous la sangle.
Je descendis les étriers, attacha la jugulaire de ma bombe et me mit en selle le plus doucement possible, mais quand même péniblement.
Je mis la ponette au pas les rênes longues et la fit marcher quelques minutes tranquillement, avant de demander l’engagement des postérieurs par à-coup successifs de jambe gauche et de jambe droite.
Je raccourcis de plus en plus les rênes, pour avoir un contact régulier et fis faire quelques cercles ainsi que des transitions a l’arrêt au poney. Une fois qu’elle fut bien détendu à cette allure et aux deux mains, je la mis au trot enlevé, toujours en engageant les postérieurs.
Je lui fis faire plusieurs transitions au pas, des cercles, ainsi que des voltes et des changements de main.
Je prévoyais une détente rapide sur le plat, puis plus approfondi sur les obstacles mobiles avant de passer sur le parcours fixe.
Une fois que Pixie fut bien détendu au trot, je plaça mes aides du départ au galop a gauche, sur le bon pied bien sur, et en équilibre. Je décrivis quelques cercles, avant de repasser au trot, de changer de main et de reprendre le galop a droite. Nous refîmes strictement la même chose avant que la je ne ferme les doigts, me redresse et repasse la ponette d’abord au trot de travail, puis au pas actif et enfin les rênes longues.
Je regardai les obstacles déjà installés, tout en caressant Pixie.
« C’est bien la miss ! »
Il y avait exactement le type qu’il fallait et a la bonne hauteur. De petits obstacles, verticaux et oxers qui mesuraient entre 40 et 70 cm. Ce serait parfait pour la détente.
Après quelques minutes de marche, je remit "ma" ponette en avant, les rênes plus courte de façon a sentir un contact entre sa bouche et ma main.
Après deux ou trois minutes de pas actif, je le mit au trot de travail, en position équilibre et l’amena sur un petit obstacle de 40 cm a tout casser.
Elle le passa bien.
Je la caressai et l’amena ensuite a nouveau sur un vertical, cette fois de 50 cm. elle le passa à nouveau bien.
Je l’amena ensuite cette fois au galop sur un oxer, la première barre mesurait 40cm et la deuxième 60, avec un écart le plus minime possible que permettaient les chandeliers. Elle le passa bien à nouveau.
Je finis par l’amener sur un vertical de 70 centimètres en mettant des jambes. Elle le passa lui aussi sans soucis. Je la caressa longuement.
Je le repassai au pas les rênes longues et mis mon gilet de cross, puis j’emmenai Pixie sur le parcours de cross.
Je regarda chaque obstacle, et décida de commencer d’abord par le gué, après avoir laissé souffler le poney quelques minutes au pas.
« Allez go Pixie ! »
Je remis la ponette au pas actif puis au trot. L’objectif était de passer le gué sans obstacles, en entrée et sortie en pente sans que Pixie n’accélère ou ne ralentisse.
Je me mis en position arrière pour la descente, en mettant des jambes et à la fois en jouant dans mes doigts.
Nous passâmes dans l’eau, toujours au trot, puis la ponette essaya de se mettre au galop pour la montée.
Je joua a nouveau dans mes doigts en fermant les jambes pour qu’elle ne ralentisse pas non plus et finis le passage du gué au trot.
Je caressa Pixie et réfléchis. Je regardai a nouveau le gué, si on ne l’abordais pas du même sens, il y avait une petite barrière en sortie. C’était l’idéal !
Je remis la ponette en avant, plaçai mes aides du galop à juste, et repassa le gué cette fois au galop, m’assis dans la selle penchée en arrière, passa l’eau, puis dans la montée me remis en position équilibre. Au cours de la montée, je mis beaucoup de jambes car l’obstacle se rapprochait. Une fois la montée finit, le poney sauta directement la barrière. Je flattai son encolure.
« Bien Pixie ! »
Elle hennit en redressant les oreilles. Je souris et lorsque je regarda devant moi, voyant les oreilles de mon cheval, me rappela d’un vieux proverbe, que je me mis a murmurai.
« L’air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles du cheval. »
A cette pensée, mon sourire s’intensifia, l’auteur du proverbe avait totalement raison d’après moi.
Je remis a nouveau mes jambes en action pour faire marcher activement la petite welsh.
Je décida de faire un petit enchaînement. Tronc d’arbre, gué, sortie avec la barrière, contre haut, contre bas. Je mis la ponette au galop, décrivis un cercle et me dirigea, toujours au petit galop sur le tronc d’arbre.
Pixie le sauta très bien, vif mais en même temps a l’écoute.
Je la dirigea ensuite vers le gué qu’elle passa comme la fois précédente, en essayant d’accélérer. Elle passa bien la petite barrière, comme précédemment.
Je décrivis un demi cercle pour aborder le contre haut puis le temps de la banquette repassai "ma" ponette au petit trot, me penchai fort en arrière pour le contre bas. Une fois que ce fut passé, je repassai la welsh au trot puis au pas.
La séance avait été courte sur le terrain de cross, mais c’était la première fois que je montais Pixie sur ce terrain là. Je la félicitai de la voix, et en la caressant.
« Très bien ma belle, c’est tout pour aujourd’hui ! »
Je sautai a terre, la dessangla, remonta mes étriers et le ramena au box.